Avec la redécouverte récente du déplacement à vélo pour bon nombre de citoyens dans un contexte de confinement, la question du développement des infrastructures cyclables et des stationnements vélos pour faciliter ce mode de transport est au centre des préoccupations. Mais alors quelles sont les préconisations pour installer un bon parking vélo accessible et sécurisé ?
Afin d'encourager les français à se déplacer à vélo, la Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire lance un plan d'action, par le Programme Alvéole, permettant notamment d'aider les collectivités, écoles, ou gares à financer les espaces de stationnement pour vélo. Une prise en charge allant jusqu'à 60% du montant des infrastructures.
De nombreuses collectivités ou autres lieux recevant du public ont ainsi sauté le pas pour offrir aux citoyens un espace fiable et sécurisé pour attacher leurs vélos.
Installer un stationnement pour les 2 roues ne s'improvise pas, et quelques recommandations sont à prendre en compte pour que les usagers puissent se l'approprier dans leur quotidien et de manière durable :
A quoi bon installer un espace de stationnement pour les cyclistes s'ils ne le repèrent pas au premier coup d’œil ou s'il est mal situé ?
Le temps de recherche d'un parking vélo est à prendre en compte si l'on souhaite que ce mode de transport se développe et soit adopté par le plus grand nombre. En effet, 83% des usagers estiment que l'emplacement du stationnement est important.
Le stationnement est un besoin de proximité, il doit permettre aux usagers de se rendre au plus proche de leur destination (commerces, gare, bureau, écoles...) et de gagner du temps. L'emplacement choisi sera donc au contact des accès, de la voix publique, des entrées et de plain-pied avec l’itinéraire cyclable. Il doit aussi donner l'accès aux personnes à mobilité réduite.
L'installation de ces stationnements devra ne doit pas se faire au détriment de la continuité des cheminements piétons déjà existant.
La méthode la plus simple pour stationner les vélos est de les aligner côte à côte. Elle permet un stationnement ordonné, de minimiser la surface nécessaire et de gagner en visibilité.
La taille moyenne d'un vélo est de 1.80 m à 2 m, pour 65 cm de largeur avec le guidon.
Un arceau d'accroche permet d'accueillir 2 vélos. Ainsi, par série de 5 et espacés correctement, il est possible de stationner jusqu'à 10 vélos sur une surface relativement restreinte.
Les arceaux doivent être espacés d'au moins 70 cm pour permettre au cycliste d'attacher le vélo correctement sans abîmer son matériel ou celui du voisin, et sans se plier en 4 pour accrocher le cadenas. Plus les arceaux sont espacés, plus il est facile d'y placer le vélo.
La zone de retrait, ou de dégagement, c'est à dire l'espace nécessaire pour sortir le vélo doit être d'au moins 1.80 m.
Les modèles de système d'accroche sont nombreux et variés, certains plus efficaces que d'autres, plus ergonomiques et simple d'utilisation.
Le plus courant, et surtout le préféré des cyclistes, est l'arceaux d'accroche en « ∩ » solidement fixé au sol par des platines, il résiste aux intempéries et au vandalisme. Discret, il permet d'attacher 2 vélos par le flan, sur toute la hauteur du cadre, et ainsi de sécuriser avec un antivol rigide par le cadre, la roue, ou les deux.
C'est un modèle universel qui répond aux besoin de la plupart des usagers et compatible avec tous types de vélos (urbain, VTT, BMX, ...).
Le U renversé répond à ces caractéristiques. Certains râteliers (système de rangement de vélos côte à côte) rassemblent également ces caractéristiques et permettent de ranger un plus grand nombre de vélos sur un même emplacement.